Bienvenue sur le blog des lecteurs des prix littéraires 2011 CEZAM / CMCAS des Hauts de Seine . N'hésitez pas à y laisser vos impressions sur vos lectures. Ce blog un endroit d'échanges que nous voulons convivial ... Nous comptons sur vous pour le faire vivre !

mercredi 1 décembre 2010

ROMAN : L'ILE DES CHASSEURS D'OISEAUX


Pour laisser vos impressions de lecture, commentez ce message.

2 commentaires:

  1. Super bouquin qui ménage suspense et rebondissements jusqu'au bout !
    Après l'Islande, la Finlande et la Suède, la sélection CEZAM 2011 nous entraîne dans une île du Nord de l'Ecosse, l'ile de Lewis, balayée par les vents de l'Atlantique et par des pluies glaciales. On sent tout au long du roman la froideur humide du climat, la fumée des feux de tourbe et une population austère et rude comme les paysages et le climat.
    Fin MacLeod revient, 18 ans après, sur son île natale pour enquêter sur un meurtre qui présentent des similitudes avec une autre affaire dont il s'occupe à Edimbourg.
    Fin a tenté de construire sa vie en tournant le dos à l'île mais il a lui-même vécu un drame très récent avec la mort accidentelle de son fils et il ne se cache plus que son couple est un échec. Il revient donc sur les traces de son enfance hanté par l'amertume et assailli par le flot des souvenirs parfois douloureux et des retrouvailles pas toujours très amicales.
    Le récit alterne entre le déroulement de l'enquête et les souvenirs d'enfance de Fin racontés à la première personne, les deux sujets étant inextricablement liés puisque la victime est un ancien camarade de classe de Fin et qu'il a côtoyé de très près tous les protagonistes de cette intrigue passionnante.
    La vie de Fin n'a jamais été facile, dès ses premières années dans une famille pauvre enracinée dans ses traditions et sa langue gaélique, elle s'est compliquée avec la mort accidentelle de ses parents, un peu éclairée par ses amours enfantines puis de jeune adulte avec Marsaili. Fin a souvent tout gâché et il traîne sa déprime au fil des souvenirs qui remontent à la surface sans que le récit lui-même soit jamais déprimant.
    Les personnages ne sont jamais caricaturaux avec une part d'ombre mais aussi une part de lumière, parfois bien caché comme dans les cas de la victime, une grosse brute, qui s'appelle Ange, le bien mal nommé !
    Le noeud du drame et d'une vie ratée n'est compréhensible que dans les dernières pages, quand les évènements tragiques survenus sur l'île des chasseurs d'oiseaux s'éclairent enfin.
    La fin n'est pas écrite mais on peut espérer que, pour Fin, le temps de la reconstruction va enfin se présenter...
    Encore un livre que je quitte à regret !!

    RépondreSupprimer
  2. J’avais déjà lu des livres de Peter May et m’attendais donc à un polar assez classique. En lisant la 4ème de couverture, j’ai cru que le livre allait virer au « serial killer » psychopathe.
    Je dois dire que j’ai été très agréablement surprise. L’intrigue est intéressante et le fond est superbement documenté.
    Nous vivons l’enfance terne et sans amour (mais non larmoyante) du narrateur. Il nous narre, à travers sa vie, celle difficile et étriquée d’un petit village d’une petite île au fin fond du nord de l’écosse, île que la majorité des habitants désirent quitter sans jamais y parvenir.
    Tout y est décrit, la vie quotidienne, la chape de l’église, l’alcoolisme, les traditions ancestrales (et notamment cette chasses au oiseaux qio donne son titre au livre) est inspiré) et le lourd poids que peuvent prendre des secrets dans un si petit microcosme. Et pourtant, rien n’est vraiment déprimant ni mélo… Au contraire, le rythme de narration est soutenu, nous poussant toujours à vouloir en savoir plus sur ce village et ses ombres.
    L’intrigue elle-même se noue au fur et à mesure que le narrateur nous conte son enfance. Elle se dénoue par la révélation d’un grand secret. Alors, tout ce qui nous semblait être le récit des poids et coutumes d’une petite île devient la clé de cette enquête.

    RépondreSupprimer